27 octobre 2025

Retrait de la mesure d’optimisation des effectifs
Une décision attendue, mais encore insuffisante

Le retrait de la mesure d’optimisation des effectifs représente un pas dans la bonne direction. Cette décision offrira enfin un peu plus de marge de manœuvre aux centres de services scolaires, qui pourront mieux répondre aux besoins des élèves.

Par exemple, un centre de services scolaire (CSS) de la région de la Montérégie vivait avec la menace de ne pouvoir utiliser un montant 4,6 M$ si les cibles d’équivalents temps complet (ETC) n’étaient pas rencontrées. Cet été, dans une lettre adressée aux directions générales des centres de services scolaires et des commissions scolaires (CS), la cible devait « impérativement être respectée », ce qui amenait beaucoup de prudence de la part des CSS/CS, car il y a une certaine complexité dans les calculs des ETC.

Une lettre récente de la sous-ministre Carole Arav précise que, malgré le retrait de la mesure d’optimisation des effectifs, « la cible d’ETC est un indicateur incontournable de respect budgétaire, il est toujours requis de faire un suivi rigoureux de votre niveau d’ETC tout au long de l’année. »

Le seuil de dépassement des ETC autorisé est modifié de 10 % à 30 %. Dans l’exemple du CSS mentionné, il y avait une cible de 1 585 ETC. Auparavant, le maximum autorisé était de 10 %, soit 1 744 ETC. Il pourrait maintenant atteindre 2 060 ETC. Cependant, la sous-ministre rappelle que « l’exigence de respecter le cadre budgétaire demeure. »

Ce retrait arrive tardivement et les restrictions budgétaires demeurent. Il n’est donc pas garanti que certains CSS/CS pourront augmenter le nombre d’ETC.

Il faut maintenant que la souplesse annoncée se concrétise réellement sur le terrain. On estime qu’il manque encore près de 2 000 techniciennes et techniciens en éducation spécialisée (TES) par rapport à l’an dernier. Le manque de services persiste dans nos écoles et le personnel est épuisé.

La FPSS-CSQ restera vigilante afin de s’assurer que les sommes prévues seront réellement utilisées dans les centres de services scolaires et les commissions scolaires.

On ne peut pas gérer l’éducation avec des contraintes administratives qui freinent les services aux élèves. Ce qu’il faut maintenant, c’est un retour complet des budgets en éducation.