11 septembre 2024

Je souhaite d’abord saluer l’initiative de la Commission Relève de la Coalition avenir Québec (CAQ) d’amorcer une réflexion sur la discipline à l’école. Il est indéniable que ces enjeux, qui touchent tant la violence que le respect en milieu scolaire, sont d’une importance capitale et nous préoccupent depuis longtemps, ainsi que plusieurs acteurs de l’éducation. Nous reconnaissons ainsi l’apport positif de ce débat et l’intérêt sincère de la Commission à s’attaquer à ces problématiques.

Cependant, nous devons faire preuve de prudence et éviter les raccourcis. Si la question de la discipline à l’école se résumait à quelques mesures simples, nous aurions déjà réglé ces défis depuis longtemps. La réalité est plus complexe et il est primordial que toutes les pistes de solution soient explorées avant de mettre en place de nouvelles politiques. De plus, il est important de souligner qu’il existe déjà, dans plusieurs milieux, des pratiques efficaces qui méritent d’être mises de l’avant et diffusées à plus grande échelle.

La clé réside dans une réflexion élargie et inclusive impliquant tous les acteurs du réseau de l’éducation : le personnel de soutien scolaire, le personnel enseignant et professionnel, les directions d’établissement scolaire, les chercheurs, les parents, les élèves et les étudiants. Leurs voix sont indispensables pour élaborer des solutions durables et adaptées aux multiples facettes des défis scolaires actuels.

Nous convenons que le civisme et le respect sont des valeurs fondamentales à promouvoir dans nos écoles. Toutefois, la réflexion doit s’étendre au-delà de ces notions. En effet, la violence, le harcèlement et d’autres formes de comportements perturbateurs sont de plus en plus présents dans le quotidien des élèves et du personnel scolaire. Pour y répondre de manière adéquate, il faudra une discussion et une mobilisation collectives où nous pourrons participer activement à la recherche de solutions à long terme.

Ainsi, tout en reconnaissant l’importance de ce débat, nous rappelons qu’une approche réfléchie, inclusive et fondée sur l’expérience du terrain est essentielle pour un réel impact positif sur la vie de nos jeunes et de notre personnel scolaire.

Éric Pronovost
Président FPSS-CSQ