La migration, c’est pour les oiseaux pas pour les élèves!
Après une semaine de réouverture de la majorité des écoles du Québec, il semble que certaines commissions scolaires laissent déjà tomber les bonnes pratiques recommandées par la santé publique.
En temps normal, le nombre d’élèves par groupe au service de garde fluctue selon les moments de la journée. Puisque les élèves n’arrivent ni ne partent au même moment, il n’est pas toujours nécessaire de conserver la composition des groupes, pourvu que le ratio d’une éducatrice pour vingt élèves soit respecté. Ainsi, en fin de journée, il ne reste souvent qu’un petit nombre de groupes.
Or, pour la réouverture des écoles, la santé publique recommandait que les élèves aient un même local réservé aux classes pour le dîner ainsi qu’au service de garde et que les sous-groupes demeurent toujours les mêmes. Et ce, avec un ratio d’une éducatrice pour 15 élèves. Cette directive permet de réduire les risques de contamination.
Cependant, puisque plusieurs régions présentent un faible taux de tests positifs à la COVID-19, certains gestionnaires considèrent que leur établissement présente moins de risques pour les élèves et le personnel. Il semble donc y avoir un assouplissement de certaines directives, dont la migration des élèves au service de garde.
Je pense que cette migration d’élèves ne permet pas de suivre les recommandations de la santé publique. Si une personne développe des symptômes, il faut réagir rapidement. Si les élèves se déplacent d’un local à l’autre aussi aisément, il sera plus difficile d’effectuer le suivi des individus qui ont été en contact avec une personne infectée. Il est donc très important que les gestionnaires respectent les directives de la santé publique. Ce sont eux les experts sur qui nous devons nous fier.
Solidairement,
Éric Pronovost
Président FPSS-CSQ
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